Si les communautés locales peuvent agir concrètement pour le recyclage de mégots, il en va de même pour les entreprises et les structures publiques.
Les efforts à faire sont moindres, car il est en effet possible de bénéficier d’aides financières dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire. Comment cela se passe, dans les faits ?
Entreprises et collectivités : comment elles peuvent préserver l’environnement ?
Les entreprises sont tenues de mettre en place des stratégies RSE. Alors qu’elles sont parfois en quête d’idées, le recyclage de mégots peut s’imposer car elles ont forcément des collaborateurs, des usagers, voire des fournisseurs qui fument.
Elles ont peut-être déjà mis en place des cendriers classiques qu’elles se contentent de vider dans la poubelle des ordures ménagères, sans savoir ce qui peut être fait de ces restes.
Les communes, elles aussi, tout comme les structures publiques mettent à disposition des cendriers traditionnels à destination des usagers.
Il suffirait qu’elles se rapprochent des entreprises de recyclages de mégots pour pouvoir obtenir des cendriers de collecte spécifiques. En fonction de la taille de la structure, du nombre estimé de fumeurs, et de la localisation de ces produits, on peut choisir entre différents modèles.
Quand ils sont remplis, ce sont des camions travaillant pour les centres de recyclage qui se chargent de venir les vider. Le fruit de cette collecte part ensuite pour être transformé.
Ce qu’il est possible de faire peut sembler étonnant quand on sait à quel point les cigarettes dans leur globalité sont un fléau pour la santé, mais que les mégots sont aussi un facteur aggravant de pollution au niveau mondial (deuxième plus gros pollueur après le plastique, dans les océans et les mers de la planète).
Sensibiliser le public est plus facile grâce à certains outils de communication que l’on peut également trouver facilement, afin que les réflexes changent. D’autant qu’un mégot jeté, c’est 135 euros d’amende…
Comment ça se recyclent les mégots de cigarette ?
Les mégots de cigarette comportent différents éléments qu’il s’agit en premier lieu de séparer les uns des autres, afin de pouvoir les nettoyer.
Cette action de nettoyage a pour objet de les libérer de toutes les substances chimiques qu’ils contiennent mais aussi d’enlever les odeurs persistantes de tabac froid qui n’ont rien d’agréable.
On trouve ainsi des restes de tabac, du papier et de l’acétate de cellulose. Le compostage est tout à fait possible pour les brins de tabac. En se mélangeant avec d’autres matières organiques, ils pourront servir pour enrichir les jardins des particuliers par exemple ou les espaces verts communaux.
Le papier est déjà recyclé depuis des années. On peut donc y ajouter celui qui se trouve sur les mégots de cigarette, même si son extraction doit généralement se faire en étant minutieux.
Reste l’acétate de cellulose. Que faire de ce produit ? Son côté moelleux se couple avec un bon niveau d’isolation, ce qui en fait une doublure parfaite pour les manteaux d’hiver. La filière textile peut donc se féliciter qu’il soit possible de recycler les mégots ; car cela laisse augurer des perspectives en termes d’emploi.
Cela sera la même chose pour les professionnels du bâtiment et de la construction. Tenus de respecter certaines normes en construction, ces dernières s’appliquent aussi en rénovation : un bâtiment est moins énergivore s’il est bien isolé. A la clé, des économies sur les factures énergétiques et aussi un confort thermique aussi bien en hiver qu’en été.
Reste quelques substances qui ne peuvent pas toujours faire l’objet d’une valorisation sur place. Qu’à cela ne tienne : des laboratoires spécialisés s’en chargent pour une belle coopération afin que les mégots soient entièrement recyclés.